2024. DÔ. LA FORME DES NON-DITS

film /hybridation /immersiveness /installation

FR.

DÔ : LA FORME DES NON-DITS

Installation immersive. Dimension variable. de 3 à 12 mètres de hauteur.

L’œuvre Dô est une installation interactive où le public pénètre dans un labyrinthe d’ondes génératives, en dialogue avec la cymatique, les scans cérébraux et les fluctuations du système nerveux. Elle explore le non-dit comme une onde invisible qui se propage à travers les corps et les espaces, laissant des marques profondes sur nos relations humaines. Cette œuvre interroge comment rendre visible l’invisible et palpable l’impalpable, en examinant les interactions au sein des réseaux, les formes somatiques et cymatiques des mots/maux, et l’impact des médias génératifs sur la culture contemporaine.

 

 

TEXTE POÉTIQUE MURMURÉ EN BRUIT DE FOND.

Dans l’ombre d’un regard, au creux d’un murmure,
Se tisse l’espace où règne le néant.
Les mots non prononcés, ces fantômes troublants,
Dessinent les contours d’un silence pesant.

Des gestes non exprimés, des désirs refoulés,
Formes invisibles, par l’esprit capturées,
Étreignent nos âmes, distillent leur poison,
Les violences voilées, fruits de nos horizons.

Dans ce vide ou le plein, se loge le non-dit,
Substance insaisissable, écho de l’infini.
Des statistiques froides dévoilent l’impact cruel,
Des maux tus sur nos corps, un mal perpétuel.

L’étreinte de deux corps, une danse incomplète,
L’espace d’un instant, l’invisible s’apprête.
Le moule des émotions, empreinte corporelle,
Rend tangible le vide, ombre essentielle.

Les non-dits façonnent nos relations,
Des sentiments cachés, vérités sous pression.
Les silences creusent un fossé inavoué,
Entre les êtres proches, désormais éloignés.

Sous l’eau, une masse énorme, dissimulée,
Ces non-dits silencieux, lourds de vérité.
Secrets et ressentiments, opprimés, impalpables,
Leur pouvoir toxique, latent mais sensible.

Ainsi le non-dit, camarade, persiste,
Comme une ombre dans nos vies, où il s’insinue.
Un silence dans le verbe, un mot en suspens,
Qui marque nos existences de son poids constant.

 

 

DÔ: THE FORM OF THE UNSAID

Immersive installation. Variable dimensions. Ranging from 3 to 12 meters in height.

The work Dô is an interactive installation where the audience enters a labyrinth of generative waves, engaging with cymatics, brain scans, and fluctuations of the nervous system. It explores the unsaid as an invisible wave that propagates through bodies and spaces, leaving deep marks on our human relationships. This work questions how to make the invisible visible and the impalpable tangible, by examining interactions within networks, the somatic and cymatic forms of words/woes, and the impact of generative media on contemporary culture.

 

 

POETIC TEXT MURMURED IN THE BACKGROUND

In the shadow of a gaze, in the hollow of a whisper,
Weaves the space where nothingness reigns.
Unspoken words, these unsettling ghosts,
Outline the contours of a heavy silence.

Unexpressed gestures, repressed desires,
Invisible forms, captured by the mind,
Embrace our souls, distill their poison,
Veiled violences, fruits of our horizons.

In this void or fullness, lies the unsaid,
Elusive substance, echo of the infinite.
Cold statistics reveal the cruel impact,
Silent wounds on our bodies, a perpetual affliction.

The embrace of two bodies, an incomplete dance,
For a moment, the invisible is poised.
The mold of emotions, bodily imprint,
Makes the void tangible, an essential shadow.

The unsaid shapes our relationships,
Hidden feelings, truths under pressure.
Silences dig an unspoken chasm,
Between close beings, now distanced.

Underwater, a massive hidden weight,
These silent unsaid, heavy with truth.
Secrets and resentments, oppressed, intangible,
Their toxic power, latent yet perceptible.

Thus the unsaid, companion, persists,
Like a shadow in our lives, where it seeps.
A silence in the verb, a suspended word,
That marks our existences with its constant weight.